Pierre
Moins d'un an après "
Black Metal ist Krieg ", Kanwulf, l'éminence grise de Nargaroth,
revient nous hanter avec quatre nouveaux titres relativement longs (24
minutes au total) et particulièrement marquants. La production s'affine
d'album en album et désormais, Nargaroth a un son reconnaissable et
puissant sans avoir perdu ce côté underground et true black que nous
aimons tant. Une intro très pagan sur fond de flûte vous met tout de
suite dans l'ambiance de la pochette, superbe au demeurant. La haine et la
noirceur transpirent de ces compositions comme également une certaine
mélancolie. Musicalement, Nargaroth n'a guère évolué : de longs
morceaux hypnotiques, où quelques blast beats accentuent le rythme
général des titres, et puis cette voix, unique, aiguë et criarde,
encore plus prenante et angoissante que celle de Burzum. Nargaroth est en
fait la passerelle incontournable entre pagan black et black mélancolique
et dépressif à la Burzum. Chapeau bas. |