Pierre
Sorti en 1993
alors que beaucoup des ténors du death commençaient à expérimenter de
nouvelles approches du death (Entombed avec " Wolverine Blues "
ou " Odium " de Morgoth) et avaient ralenti le tempo, "
Covenant " est à contre-courant du style : un monstre de brutalité,
Morbid Angel ayant choisi de se distinguer en passant à la vitesse
supérieure, grâce notamment à l'homme machine Pete Sandoval à la
batterie. Les ambiances du précédent album sont remisées de côté au
profit d'un death rapide, aux riffs lourds mais subtils dont Trey Azagtoth
a le secret, sur lesquels David Vincent déclame d'une voix d'outre-tombe
impressionnante des textes ésotériques inspirés notamment de Lovecraft.
Le son compact, dû à Flemming Rasmussen (le producteur des trois
premiers Metallica), écrase tout sur son passage et c'est en charpies
qu'on ressort de cet album. Seule zone de calme relatif : " Nar
Mattaru " qui en fait angoisse plus l'auditeur qu'il ne l'apaise,
prélude à " God of Emptiness ", morceau épique aux allures
d'incantation, préfigurant l'orientation de " Domination "
l'album suivant. Un album qui ne propose que deux alternatives : survivre
et dompter le monstre ou bien périr sous la charge de ce monument. On
vous aura prévenu … |