Nico
Il y'a des albums que l'on
attend avec angoisse et inquiétude, comme le nouveau messie, ou encore la
révélation. Souvent, dans ce cas précis on est déçu, trahi voire
meurtri. Mais aujourd'hui…Le onzième commandement m'est apparu: L'album
de MY DYING BRIDE tu achèteras!
Le précédent opus des Dieux du Doom nous avait flattés avec son retour
vers les racines doom-death des début du groupe, la voix caverneuse, les
cavalcades lourdes et sombres. Bref, un bijou inespéré en fait ! Mais
avec ce " Dreadful hours " on atteint une nouvelle dimension, la
dernière marche du podium des albums phares, ceux dont on ne se lasse pas
au bout de 50 écoutes dans la même semaine ( je sais de quoi je parle).
L'émotion est à son comble, le toucher sentimental qui se dégage chez
ces musiciens est incroyable car il vous perce immédiatement.
Le violon résolument
abandonné est admirablement remplacé par un clavier puissant,
parfaitement maîtrisé et d'une discrétion redoutable. Rien n'est posé
au hasard sur ce disque : les lignes de chant sont travaillées de
manière impressionnante, du chant death, black et clair de haute volée.
Les guitares sont d'une incroyable lourdeur, les riffs vous collent la
chair de poule comme jamais et la batterie est définitivement le glas qui
annonce la fin de toute vie dans une mélancolie pourtant plaisante…
La production étant le point final de cette courte dissection de l'album,
je ne vais pas laisser planer longtemps le moindre doute : c'est une
tuerie ! Le son est lourd, puissant, agressif, précis et parfaitement
mixé. Aucun instrument ne vient empiéter sur un autre, les passages
symphoniques dignes des plus belles musiques de films sont magnifiés par
la grandeur des guitares.
Résultat : quand vous saurez que le dernier morceau de l'album est une
reprise du morceau " the return of the beautyful " vous
comprendrez aisément la teneur et l'intensité rare de ce chef d'œuvre.
On retrouve toute la hargne et la noirceur glauque du premier album, la dépression
latente et lancinante du second et l'expérience unique acquise au cours
de leur splendide carrière pour finalement donner la quintessence du
groupe, le best of parfait pourrait on dire, de ce grand groupe imité
mais jamais égalé qu'est My Dying Bride. Ils ont participé à
l'écriture de l'histoire du doom et y participent encore.
"See the light and fell my warm desire… " |